Sky Betting & Gaming (SkyBet), l’opérateur de jeux d’argent en ligne dont le siège social est à Leeds, pourrait bientôt être listé à la bourse de Londres, a rapporté Reuters lundi en citant des sources anonymes proches du dossier.
L’actionnaire majoritaire de SkyBet, CVC Capital Partners, aurait engagé Rothschild pour examiner les opportunités de cotation de la société britannique de jeux d’argent à un moment où les jeux et paris en ligne sont florissants au Royaume-Uni et où les marchés boursiers sont en pleine expansion.
Reuters a rapporté que Rothschild organisera la semaine prochaine un soi-disant concours afin d’inciter les banques à organiser l’introduction en bourse de SkyBet. On estime que la société de jeux d’argent pourrait être évaluée entre 2,5 et 3 milliards de livres sterling.
SkyBet a été fondée en 2001 par la société de radiodiffusion britannique Sky. En 2014, la société de capital-investissement CVC Capital Partners a pris une participation de 80 % dans l’opérateur de jeux pour environ 800 millions de livres sterling, tandis que Sky a conservé une participation de 20 %.
SkyBet a bénéficié de la popularité croissante des jeux de hasard en ligne au Royaume-Uni au cours des dernières années, devenant ainsi l’un des plus grands opérateurs de jeux du pays et également en France avec avec le parklane casino. Selon les chiffres de la Commission britannique des jeux de hasard, les jeux et paris en ligne représentent actuellement un tiers du marché britannique des jeux de hasard.
SkyBet a indiqué dans son rapport pour l’exercice clos le 30 juin 2017 qu’elle avait réussi à réduire sa perte avant impôts à 3 millions de livres sterling, contre 37,8 millions de livres pour l’exercice précédent. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 515,8 millions de livres sterling au cours de l’exercice précédent, contre 373,6 millions en 2016.
Les résultats des dernières années ont encouragé SkyBet à se développer sur d’autres marchés. Profitant de l’acquisition de Sky Deutschland et Sky Italia par Sky en 2014, SkyBet a ensuite choisi l’Allemagne l’Italie et la France pour y lancer ses activités. L’année dernière, l’entreprise a lancé un site web de jeux de hasard en ligne en France, Parklane Casino. Elle a également déclaré qu’elle suivait de près l’évolution de la réglementation en Allemagne et qu’elle avait même engagé du personnel pour y lancer des opérations dès qu’une opportunité se présente.
Changements à venir dans le paysage des jeux d’argent en ligne au Royaume-Uni
Alors que l’intérêt pour les jeux d’argent en ligne semble croître, les opérateurs d’iGaming et de paris se préparent à une période un peu difficile. La Commission des jeux de hasard du Royaume-Uni a récemment présenté des modifications proposées à ses conditions d’octroi de licence et à ses codes de pratique, notamment en ce qui concerne la façon dont les sociétés titulaires de licences font la publicité de leurs produits.
Un certain nombre d’opérateurs se sont vu infliger de lourdes amendes l’année dernière selon le Financial Times, principalement en raison du non-respect de la réglementation lors de la promotion de leurs activités auprès des clients britanniques. Certaines des violations impliquaient des partenaires affiliés tiers des sociétés de jeu.
En septembre dernier, SkyBet a annoncé sa décision plutôt controversée de fermer son programme d’affiliation et de résilier les contrats avec tous ses partenaires affiliés, leur refusant ainsi des commissions sur les joueurs référés précédemment.
Malgré les défis de la réglementation, on estime que le secteur des jeux de hasard en ligne du Royaume-Uni est sur le point de croître encore davantage, car les établissements terrestres de l’industrie nationale des jeux de hasard sont confrontés à une forte répression réglementaire. Le gouvernement britannique est sur le point d’annoncer de combien il va réduire la mise maximale des terminaux de paris à cote fixe très controversés d’un moment à l’autre. Selon les médias, les députés pourraient réduire la mise maximale de 100 £ à seulement 2 £.
Cette réduction massive pourrait coûter des centaines de millions de dollars aux boutiques de jeux d’argent au cours de la première année, et l’on pense que les entreprises disposant d’une forte présence dans le commerce de détail à travers le Royaume-Uni chercheront à augmenter leur présence en ligne ou à fusionner avec les principaux sites de jeu en ligne pour compenser leurs pertes.